Communiqué de presse du 22 septembre 2025
Non à la fermeture de l’abattoir de Bazas !
Veut-on organiser la fin de l'élevage ?
La fermeture brutale de Bazas, sans préavis, est une décision inadmissible. C’est une politique de désertification qui doit cesser immédiatement !
D’une part, les éleveureuses de petits ruminants de Gironde, des Landes et du Lot-et-Garonne vont se retrouver dépourvues⸱⸱ de solution pour l'abattage de leurs animaux : iels seront obligées de se tourner vers les abattoirs des Pyrénées Atlantiques ou⸱ du Sud Charente-Maritime, à plus de 2h de route. La chaîne d'abattage petit ruminant de Bazas est cruciale pour leur activité.
D’autre part, tous les éleveureuses bovins de la zone vont devoir se tourner vers d’autres abattoirs, ce qui va saturer encore⸱ plus des structures déjà saturées. De plus, au-delà de contrevenir gravement au bien-être animal, il est économiquement impossible pour un.e éleveur.se de faire des heures de route pour rejoindre un abattoir.
Enfin, un des abattoirs alternatifs, Eymet, en Dordogne est actuellement fermé de manière temporaire (pour 15 jours). La Confédération paysanne de Dordogne est elle aussi en ordre de marche pour se mobiliser.
La fermeture de l'abattoir de Bazas signifie donc que beaucoup d'élevages locaux vont mettre la clé sous la porte.
Alors même que chacun parle de renforcer la souveraineté alimentaire, il est inacceptable d'abandonnerun tel outil. Sur ce territoire rural, où la polyculture-élevage reste une source de dynamisme économique et social, la disparition de cet outil met en danger non seulement les éleveur.euses, mais aussi des familles entières qui vivaient de ce travail, salarié.es des abattoirs, et professionnel.les de la filière viande comme les bouchers.
Un abattoir de proximité, c’est indispensable pour :
- Permettre la commercialisation en circuit court,
- Favoriser l’installation de jeunes paysans,
- Garantir le bien-être animal en évitant des heures de transport,
- Approvisionner les cantines et les familles en viande locale et de qualité.
Il y a donc urgence !
Nous demandons donc aux élu.es des trois départements concernés – Lot-et-Garonne, Gironde, Landes – ainsi qu'aux élus régionaux, aux chambres d'agriculture, aux DDETSPP, à la DRAAF et à l'ensemble des acteurs de la filière viande de se mobiliser pour garantir la pérennité de cet outil d’utilité publique. Il y a bien une cellule de crise viticole mise en place par le préfet de région. L'élevage le mérite tout autant.
Nous disons non à la fermeture de l'abattoir de Bazas, et oui à un avenir vivant pour nos campagnes !