Le loup n’est pas un loup pour l’homme ! C’est sans doute le premier cliché à démentir : le loup ne s’attaque pas aux humains. En cas de rencontre, l’animal s’éloigne tranquillement et souvent, se retourne au bout d’une trentaine de mètres pour observer la personne rencontrée.
C’est un carnivore qui choisit son menu, avec une nette préférence pour les ongulés sauvages et les ovins et caprins. Selon les spécialistes, il y a donc peu de risques qu’il s’attaque aux volailles en liberté dans notre département, à plus forte raison dans des zones giboyeuses comme la forêt landaise.
Un Plan d’actions national
Avec la présence avérée du loup dans le département, les Landes intègrent le Plan d’actions national qui vise à prévenir et à gérer les attaques sur les troupeaux domestiques et à indemniser les éleveurs touchés. Désormais considérés comme étant en « zone d’expansion possible », soit le premier niveau de risque, les éleveurs landais peuvent prétendre à des financements à hauteur de 80% pour l’achat de chiens de protection et pour un suivi technique gratuit. Le niveau de risque supérieur (« prédation probable »), ouvre en plus la possibilité de financer l’installation de clôtures ou de parcs électrifiés, toujours à hauteur de 80 %. Il permet en outre des tirs de défense dans des situations bien particulières. En 2024, 4 393 demandes d’aides (achat de chien ou pose de clôture) ont été effectuées dans 69 départements français pour un total de dépenses de 48,9 millions d’euros
Pour l’heure, les éleveurs landais sont également éligibles à des indemnisations. L’analyse technique de la suspicion d’attaque permet de distinguer trois cas :
- Si la mort n’est pas consécutive à une prédation : pas d’indemnisation
- Si la mort est consécutive à une prédation : indemnisation si on ne peut pas exclure la responsabilité du loup.
- S’il n’est pas possible de conclure sur l’origine du dommage (origine indéterminée) : pas d’indemnisation, sauf si les éléments de contexte local traduisent une forte pression de prédation (cercle 1 ou 0).
L’administration s’est fixée un délai de 125 jours entre l’attaque et le paiement. L’indemnisation, fixée par montants forfaitaires, couvre selon certaines conditions les coûts directs (valeur des animaux dont l’attaque a causé la mort ou qui ont nécessité une euthanasie, valeurs des animaux disparus lorsque les animaux ne sont pas tenus en parc clos) ; les coûts indirects (stress vécu par le reste du troupeau, moindre prise de poids, avortement, baisse de lactation, frais vétérinaires liés) ; la réparation ou le remplacement des équipements et bâtiments agricoles endommagés, notamment les clôtures, parcs.
Les montants forfaitaires, qui ne concernent que les bovins, ovins et caprins, sont fixés par arrêté en fonction de la valeur du marché, des conditions d’élevage, de la valorisation des bêtes, etc.