Le billet de Mélanie Martin

Le billet de Mélanie Martin

Le billet de Mélanie Martin

Alors que le début d’année a été marqué par le vote des élections professionnelles à la Chambre d’agriculture, l’heure est venue d’élire nos représentants à la MSA.

Alors que le début d’année a été marqué par le vote des élections professionnelles à la Chambre d’agriculture, l’heure est venue d’élire nos représentants à la MSA.

Pour ces élections, nous avons également fait le choix de la bannière du Mouvement paysan, avec là aussi de nouveaux profils, et une représentation rajeunie.

Que dire sur la forme et sur le peu d’enthousiasme que va susciter ce vote ? Aucune réforme n’a été pensée et aucun souffle nouveau n’est proposé pour cette instance agricole qui tient quand même un rôle essentiel pour la défense de nos droits sociaux.

Ces élections ont toujours été politisées, notamment dans notre département. Cette perte de considération pour cet organisme s’illustre par plusieurs marqueurs qui traduisent ce manque de dynamisme. Par exemple, depuis des mois, on pouvait retrouver sur le site de la MSA, la possibilité de se présenter en tant qu’agriculteurs comme candidat sans étiquette sur son canton, afin d’essayer de susciter des nouvelles vocations. Une problématique à laquelle tout les syndicats ont été confrontés pour la constitution de liste complète par canton. Résultat des courses, même la FDSEA n’a pas réussi à proposer des listes entières sur l’ensemble des cantons.

La puissance publique se plaint d’un manque de volontarisme civique, mais rien n’est fait pour inciter au vote et à la prise de conscience de l’utilité de ces instances, qui encore une fois encadrent nos droits sociaux, dans une profession comme la nôtre qui est en pleine mutation.

Nous devons urgemment repenser l’évolution de notre profession, notamment en terme de gestion de la charge de travail, avec des exploitations de plus en plus grandes, avec une complexité de la gestion administrative, avec une pression financière encore plus marquée, avec une société civile qui porte de nombreuses attentes souvent contradictoires, avec également un rapport au travail en pleine mutation. Et encore une fois, pour continuer à susciter des vocations, pour continuer à promouvoir notre métier, et pour ne pas accentuer le décalage et les inégalités entre ateliers de production, nous devons nous emparer de ces sujets.

Cela semble éloigné de nos préoccupations quotidiennes, mais en réalité tout est étroitement lié, car justement, nos cotisations sociales dépendent de nos revenus ! Et à aucun moment, lors de la dernière crise agricole, les charges sociales n’ont alimenté les réflexions sur la constitution des prix de vente des denrées agricoles. Contrairement à ce que plaident certains syndicats, nous défendons la volonté de maintenir ces cotisations, mais en les intégrant dans la défense d’un prix rémunérateur.

Ces grandes questions doivent donc servir à nous positionner sur nos droits afin de maintenir un accès à un service de santé pérenne, de qualité et une réelle prise en charge de notre santé mentale. Nos droits doivent évoluer en suivant le pouls de la société, sans perdre nos acquis. Des thèmes comme le statut parental doivent être traités afin de ne plus devoir choisir entre le travail de la ferme et l’accompagnement des premiers mois. Le droit au répit, notamment dans les élevages, ou après des catastrophes naturelles, doit devenir un véritable échappatoire pour les agriculteurs.

L’accompagnement de la MSA doit s’élever afin de porter une vision globale et progressiste de notre profession.

En tout cas, c’est la volonté de nos candidats et des listes que nous avons constituées sur presque l’ensemble de notre département ! Maintenant, c’est à vous de voter !