Réunis en congrès ce vendredi 28 février, nous avons fait le bilan de ces élections Chambre, ainsi que de l’année syndicale passée. Ce fut un congrès difficile, car les nouvelles ne sont pas réjouissantes. La réorganisation de l’équipe salariale suite au départ de Josette, le manque de moyens financiers et le contexte électoral défavorable, ont été les sujets exposés.
Une fois présenté ce tableau morose, que faisons-nous ? Les forces vives, comme l’on dit, se font de plus en plus rares, dans un contexte où nous sommes de moins en moins nombreux, et où presque la moitié des votants ne se sont pas exprimés. Alors s’impliquer dans un syndicat… Ce constat, dont nous avions déjà pris conscience, était l’une des principales raisons pour renouveler notre alliance avec la Confédération paysanne des Landes afin de créer le Mouvement paysan des Landes.
Cette création reste pour moi un vrai point positif et un espoir de représentativité forte, car le MPL a su attirer de nouveaux profils, conscients des enjeux agricoles de demain. Ils ont franchi le pas vers une certaine forme d’engagement, en se présentant pour une liste jeune, plurielle et diversifiée. Ce n’était pas forcément inné, mais la mayonnaise a pris. Car nous nous sommes retrouvés autour de valeurs fortes, de solidarité, de justice sociale, sociétale et environnementale, de juste répartition de la valeur, des aides, des terres, des ressources, des contrats, des outils. Mais aussi de défense d’un modèle d’élevage, de production de qualité, de savoir-faire, et bien d’autres points. Le tout avec pour seul objectif de garantir un revenu décent à chacun d’entre nous, quelle que soit sa production.
Nous avons les mêmes ambitions et la même volonté de changement de modèle.
Une dynamique a été créée, même si les résultats électoraux ne sont pas ceux que l’on attendait. Nous souhaitons donc capitaliser sur ces effets, et repartons sous la bannière commune pour les élections MSA. Cette nouvelle union nous permet déjà de dire que nous allons présenter autant de listes sur les cantons qu’aux précédentes élections.
« Nos deux syndicats existeront encore demain en tant que tels. En revanche, nous connaissons la trajectoire vers laquelle nous voulons aller... »
Et puis, on s’est dit que c’était un peu bête d’être deux minorités avec des atomes crochus, de travailler ensemble depuis les dernières élections (6 ans) et surtout de travailler de plus en plus étroitement sur le terrain par le biais de nos deux associations de développement agricole, et de repartir chacun de notre côté.
Pour le moment, rien n’est encore réellement concret. Nous savons simplement que nos deux syndicats existeront encore demain en tant que tels. En revanche, nous connaissons la trajectoire vers laquelle nous voulons aller, ainsi que la base du contrat dans lequel chacune des entités respecte la place de l’autre, son histoire et sa personnalité.
Dans le plus grand respect du fonctionnement d’un syndicat, j’ai donc soumis au vote, cette volonté de trajectoire. L’assemblée l’a approuvée à l’unanimité.
Cette approbation marque votre confiance sur le travail réalisé. Elle n’est en rien une fin, mais une vraie continuité, dans laquelle toutes nos valeurs, et nos spécificités seront encore ancrées. Certes, cette continuité n’est peut-être pas comme nous l’avions imaginée, mais elle nous pousse obligatoirement à franchir un nouveau pas. Elle nous projette vers une nouvelle aventure, un nouveau printemps qui a pour seul but la défense d’un modèle agricole paysan et familial.